Force est de constater que le concept de la marque employeur est à la mode, mais comme souvent pour les sujets d’actualité, il revêt un coté « tarte à la crème ».  Le sujet n’est en effet pas élevé par les entreprises au niveau qu’il mérite, à savoir celui du projet d’entreprise de la direction générale et de « sa raison d’être ». La pression du recrutement le met en avant mais inhibe les vrais enjeux humains. Finalement, même si on en parle beaucoup, il y a peu d’ambition, de budget et d’investissement sur le sujet. La plupart du temps il est confié à des profils juniors ayant peu d’influence dans l’entreprise et à qui on demande de faire des miracles avec des bouts de ficelle… Et c’est tout le paradoxe : le concept est porteur mais souffre terriblement d’un manque de leadership.
Pour Didier Pitelet, le point de départ de la marque employeur doit être l’ambition humaine de la gouvernance. Le postulat est de le considérer comme étant stratégique et transversal, ne devant pas être instrumentalisé. Il réhabilite la notion d’employeur au sein des comités de directions, la Direction des Ressources Humaines n’en est en réalité que le sponsor . Pour être au rendez-vous de l’attractivité, de la quête de sens, de l’engagement des collaborateurs, de l’intergénérationnel… Il faut que l’exclusivité culturelle de l’entreprise soit portée à la fois par les dirigeants et les managers…